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Fahr-El-Nissa ZEID

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(Istanbul, 1901 – Amman, 1991)

Fahr-El-Nissa Zeid naît en 1901 à Istanbul. Son père, Shakir Pasha, historien, enseignant et diplomate, était le frère du Grand Vizir Cevat Pasha. Ces deux ont joué un rôle marquant dans l’histoire culturelle du pays.

Elle entreprend à 19 ans des études à l’Ecole Supérieure d’Istanbul, et épouse en 1920 Izzet Melieh Devrin, écrivain et président de la compagnie de tabac ottomane de l’empereur. Elle peut ainsi poursuivre ses études à Paris où elle étudie en 1928 à l’Académie Ranson avec Bissière. Elle rentre en 1930 à Istanbul et travaille comme artiste libre.
Comme beaucoup d’intellectuels turcs, Fahr-El-Nissa et son mari se joignirent au mouvement de Mustafa Kemal qui a conduit à fonder la République.

Après la dissolution de son premier mariage, Fahr-El-Nissa Zeid épouse le prince Zeid de la dynastie des Hachémites à Bagdad. Un de ses frères était l’Emir Abdulla de Transjordanie, grand-père du roi actuel de Jordanie, un autre frère fut le roi Faisal d’Irak. Le couple vit successivement à Ankara où le prince Zeid est ambassadeur, puis à Berlin de 1934 à 1938, à Budapest de 1939 à 1940, et retourne à Istanbul en 1941 où la Princesse se prépare à sa carrière de peintre.

Sa première exposition a lieu en 1944 dans son appartement. Elle réside ensuite à Londres à partir de 1947 et commence à y faire des expositions, que la reine Elisabeth visite notamment.

Elle achète à la même époque un atelier rue de Grenelle à Paris et participe activement aux débats sur l’abstraction de la Seconde Ecole de Paris. Elle expose chez Colette Allendy et Dina Vierny, et est grandement soutenue par le critique Charles Estienne. Fahr-El-Nissa Zeid mène alors une double vie entre Paris et Bagdad, jusqu’à ce que la maison royale des Hachémites fut assaillie et que son mari, seul rescapé, la rejoigne à Paris.

A la mort de ce dernier en 1970, la princesse rejoint sa famille à Amman où elle crée l’Institut Fahr-El-Nissa Zeid, et meurt dans la même ville en 1991.

Son œuvre mêle, dans une abstraction foisonnante, ses influences orientales telles que l’art islamique et l’art byzantin, avec les découvertes et recherches qu’elle mène en Occident sur l’art abstrait, reflétant ainsi toute l’exubérance de l’artiste et de son histoire.

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