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Germaine RICHIER

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(Grans, 1902 – Montpellier, 1959)

Née en 1902 à Grans (Bouches-du-Rhône), Germaine Richier est une des plus grandes sculptrices du XXe siècle. Elle étudie la sculpture à partir de 1920 à l’École des beaux-arts de Montpellier, dans l’atelier de Louis-Jacques Guigues, un ancien praticien de Rodin ; puis, à partir de 1926, elle travaille dans celui d’Antoine Bourdelle à Paris, jusqu’à la mort de ce dernier.

Fidèle à la figuration, elle revisite les formes de la figure et du socle sur lequel elle est posée. Elle met à nu l’espace de la sculpture dont elle accentue les effets de matière et les artifices de la structure, intégrant ainsi le socle dans l’œuvre. Une visite à Pompéi en 1935 où elle découvre les corps pétrifié impacte considérablement son œuvre. Elle dira d’ailleurs : « Je suis plus sensible à un arbre calciné qu’à un pommier en fleurs. »

Elle réalise sa première exposition à la galerie Kaganovitch l’année suivante. Elle est récompensée à plusieurs reprises, notamment en 1937 lors de l’Exposition universelle de Paris avec sa sculpture Méditerranée. Dès les années 1940-1950, sa carrière prend une tournure internationale : ses œuvres voyagent à New York, Bâle, Zurich, Amsterdam, biennales de Venise et de São Paulo… Ce qui est alors exceptionnel pour une artiste femme. En 1956, Germaine Richier devient également la première sculptrice à se voir consacrer une rétrospective au Musée national d’art moderne. Elle décède prématurément en 1959 à Montpellier. 

L’œuvre de l’artiste exprime une nouvelle identité de l’homme et de la femme. Ses sculptures hybrides, dès 1940 avec Le crapaud, évoquent la mutation de l’Homme au sein du monde animal et végétal. Elle crée par exemple une Femme-coq (1954) ou des personnages à dimension métaphorique comme L’Eau (1953-54), corps surmonté d’une tête-cruche. Ces figures nues, empreintes d’expressivité, se meuvent dans une matière brute, imparfaite. Germaine Richier cherche à explorer les différentes métamorphoses de l’homme sur terre en le mettant au centre de toute création. 

« Plus je vais plus je suis certaine que seul l’humain compte. »

                                                                                                                                                             Germaine Richier

Loretto, 1934
Bronze à patine brune foncée
159.5 x 55 x 36 cm

L'Homme de la nuit n°1, 1954
Bronze
27.5 x 20.4 x 9 cm

Buste n°2 (le fils Coutin), 1927-28
Bronze à patine foncée avec des nuances bleu-vert
29.5 x 15 x 20 cm

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