Fernand LÉGER
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(Argentan, 1881 – Gif-sur-Yvette, 1955)
Fernand Léger naît en 1881 dans l’Orne au sein d’une famille d’éleveurs. Il débute à l’âge de 19 ans des études d’architecture et quitte la Normandie pour se diriger vers la capitale. Pris par l’émulation artistique du Paris 1900, il abandonne alors sa formation d’architecte et se met à la peinture. Il est fortement influencé par l’œuvre de Cézanne en 1907 et par la découverte du cubisme de Braque et de Picasso. Il s’installe à la Ruche l’année suivante et y rencontre de nombreux artistes tels que Chaïm Soutine, Robert Delaunay ou Marc Chagall. L’année 1910 signe l’entrée de Léger dans sa période cubiste, dite aussi « tubiste », interprétation personnelle qui se détache de celle du cubisme de Picasso et Braque. Il commence ensuite à exposer au Salon d’Automne et des Indépendant et intègre le groupe La Section d’Or. Le marchand Daniel Henri Kahnweiler lui propose en 1913 un contrat d’exclusivité, mais son départ pour la guerre l’année suivante marque une rupture brutale dans sa carrière.
Une fois sa mobilisation terminée, c’est la modernisation et l’industrialisation qui intéresseront Léger. Un grand nombre de collaborations dans les années 20 lui permettent d’élargir ses domaines de création, allant par exemple vers l’architecture et la littérature. Il réalise également le premier film dépourvu de scénario, Le Ballet mécanique. Dès les années 1930, Léger acquiert une reconnaissance internationale et expose en Europe et aux Etats-Unis. Il participe en 1937 à l’Exposition internationale des Arts et techniques. Au début de la seconde guerre mondiale, il s’exile aux Etats-Unis où il travaille et enseigne jusqu’à son retour en France à la fin du conflit.
En 1949, Léger commence à pratiquer la céramique à Biot dans l’atelier de Roland Brice, un de ses anciens élèves. Après avoir réalisé des bas-reliefs, l’artiste débute une production de sculptures dont La Fleur qui marche est l’une des premières à être conçue. La céramique, matériau résistant, se prête parfaitement aux aspirations de Léger qui souhaite introduire de la couleur dans les paysages. Il pare ses œuvres de couleurs vives car « La couleur est une nécessité vitale. C’est une matière indispensable à la vie comme l’air et le feu. ». Pendant plusieurs années, il réalise de nombreux allers-retours entre la région parisienne et l’atelier Brice afin de travailler ses sculptures en céramique polychrome. Il se lance en parallèle dans des projets monumentaux à destination d’édifices publics ou de lieux de culte. L’artiste décède en 1955 à Gif-sur-Yvette. Cinq ans plus tard, un musée lui est dédié à Biot.
Visage à deux mains, 1951
Bronze
46 x 33 cm
La Branche Rockefeller, 1950
Bronze
54.5 x 44.6 x 10.5 cm