Robert Couturier
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(Angoulême, 1905 – Paris, 2008)
Robert Couturier, étudiant la lithographie à Paris, se fait rapidement remarquer en 1928 par Aristide Maillol. Ce dernier est séduit par l’aspect « mal-foutu » de sa sculpture : « Vous, Couturier, dans le genre mal-foutu, vous ferez quelque chose de très bien ». Robert Couturier devient son élève et son ami. Dès les années 30, il obtient le prix Blumenthal et participe à des expositions collectives dans des galeries parisiennes. En 1936, Georges Huisman (Directeur général des Beaux-Arts et Président de la commission des commandes de l’Exposition Internationale des arts et techniques dans la vie moderne) lui commande Le Jardinier pour l’esplanade du Trocadéro à Paris.
En 1938, il signe le manifeste Rupture avec le groupe Forces Nouvelles et Nouvelle Génération. Un manifeste défendant le retour au métier et aux valeurs artistiques traditionnelles. Leur démarche artistique est de renouveler la représentation de l’homme. Une esthétique nouvelle qui va avoir un impact à l’international. Robert Couturier fait sa première exposition personnelle à Londres, participe à des expositions collectives à Bruxelles et à Berlin. En 1948-1949, ses œuvres sont représentées dans deux expositions importantes réunissant l’ancienne et la nouvelle génération de sculpteurs à Berne et Amsterdam. Ses œuvres se diffusent aux Biennales de Venise, Sao Paolo, Anvers. La Monnaie de Paris lui organise une importante rétrospective en 1975, en exposant ses sculptures, ses dessins et ses médailles.
Entre tradition et modernité, Robert Couturier propose une nouvelle interprétation de la figure humaine. Inventeur de la sculpture allusive, il se libère de la forme classique pour apporter un renouvellement. La figure féminine est principalement sa source d’inspiration. Par une ligne, il suggère le corps tout en utilisant un langage pluriel de formes étirées, pleines ou creuses. Il crée des œuvres dynamiques dans un souci de dialogue entre la forme et l’espace. Il joue avec la matière, utilise du plâtre, du bronze, de la pierre et intègre des objets de la vie quotidienne dans ses sculptures. Les œuvres de Robert Couturier sont rythmées entre la forme et la matière, un doux équilibre qui offrent la plus grande liberté d’interprétation.
« Ma grande joie est d’évoquer le plus d’humanité possible en cherchant les moyens les plus réduits et les plus simples de la matière ». Robert Couturier
Saint-Sébastien, 1999
Technique mixte
Pièce unique
32 x 6 x 6 cm
Jeune fille lamelliforme, 1950
Bronze
115 x 45.5 cm
Femme debout à la cruche ou Danaïde, 1956
Bronze
79 x 28 x 41 cm